Lucien Rudaux

Lucien Rudaux

Astronome, illustrateur et photographe donvillais

Sophie Poirier-Haudebert (dir.)

2022, 200 p., 17 €

(ISBN 978-2-86050-043-2)

Lucien Rudaux (1874-1947), « l’astronome de Donville », fut un brillant amateur de sciences dont la notoriété a largement dépassé les limites de l’Hexagone durant la première moitié du XXe siècle. Curieux et avide de savoirs, il se consacra avec enthousiasme à la fois à l’astronomie, à la météorologie, à la physique du globe ou encore à la spéléologie grâce auxquelles il côtoya les grandes figures scientifiques de son époque telles que Camille Flammarion, Édouard-Alfred Martel ou Alexandre Ananoff.

C’est par le dessin et surtout la photographie qu’il enregistrait et documentait ses recherches. Une sélection de plus de 300 photographies, d’une qualité saisissante, illustrent ici les travaux et les voyages d’exploration de cet homme totalement dévoué au partage de la connaissance, qui, depuis quelques années, retrouve sa légitime place de précurseur de l’art spatial.

Lucien Rudaux

Les archives départementales conservent en dépôt, depuis 2008, un fonds photographique qui se compose de plus de cinq mille plaques de verre réalisées par Lucien Rudaux (1874-1947).

Né en 1874, Lucien Rudaux est issu d’une famille d’artistes. Son grand-père, officier du Génie dans l’armée napoléonienne, a réalisé des croquis des fortifications de Paris. Son père était un artiste d’une certaine notoriété, connu pour ses tableaux et ses lithographies, publiées notamment dans des éditions de Pierre Loti ou encore de George Sand.

Lucien Rudaux est surtout connu pour l’intérêt qu’il porte à l’astronomie. Dès l’âge de vingt ans, il installe un observatoire près de la maison familiale à Donville (canton de Granville), adhère en 1892 à la Société astronomique de France de Camille Flammarion et contribue à l’illustration du bulletin de laquelle il participe régulièrement. Sa passion pour l’astronomie et son héritage artistique le poussent à imaginer des panoramas de planètes, faisant ainsi de lui un précurseur de l’art astronomique. Dès 1904, il démontre ses talents de vulgarisateur en publiant ses premiers articles dans les magazines La Nature, L’Illustration ou Je sais tout. Après Ce qu’on voit dans le ciel (1914), il publie un Manuel pratique d’astronomie qui suscite un tel succès que sa notoriété s’étend aux États-Unis, où des sites internet lui sont encore consacrés. Mais c’est son ouvrage, Sur les autres mondes, publié en 1937 chez Larousse, dans lequel il décrit le système solaire et ses planètes avec un réalisme visionnaire, qui inspirera des générations de passionnés d’astronomie et de science-fiction.

Si la science tient une place prépondérante dans sa collection photographique, le fonds conservé aux archives départementales illustre aussi de nombreux sujets ethnographiques prenant notamment pour décor Granville et son port au début du XXe siècle, mais aussi la spéléologie (il participe ainsi aux explorations du célèbre scientifique Édouard-Alfred Martel dans les Pyrénées) ou encore la météorologie.

L'ouvrage présenté ci-contre est disponible aux archives départementales, Maison de l'histoire de la Manche, 103 rue maréchal Juin à Saint-Lô, du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures.

Vente par correspondance :

Paiement au comptant à la commande par chèque bancaire. Chèque à l'ordre du Payeur départemental.

Frais d'envoi : 1 à 5 ouvrages, 6 euros de frais de port par commande ; à partir de 6 ouvrages franco de port.

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