Nouvelle mise en ligne de la photothèque
Fonds Maurice Thion
Ce nouveau fonds, d'une centaine de clichés, est exceptionnel pour l’intérêt de ces vues du nord-Cotentin, notamment de Barfleur et ses alentours, au début du XXe siècle.
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Maurice Thion voit le jour le 9 décembre 1849 à Valognes, rue de l'Islet, au domicile de ses parents, Augustin Thion (1809-1873) et Henriette Baumes (1822-1896). Son père est notaire dans cette ville depuis 1844. Auparavant, ce dernier partageait une étude à Saint-Vaast-la-Hougue avec Me Pierre Lepiney. Le jeune Maurice est le quatrième enfant d'une fratrie de cinq. Ses frères, Augustin (1859-1860) et Henri (1846-1874) et sa sœur Marguerite (1845-1884) décèdent sans descendance ; seule sa sœur aînée Louise (1843-19 ??) qui épouse Jules Michelin a cinq enfants. Durant ses études de droit, Maurice est appelé à faire son service militaire en 1869 (Bureau de Cherbourg, 1869, n° de matricule 980, 1 R 1/5). En juillet 1870, il est rappelé et envoyé sur le front comme garde malade.
Au décès de son père en 1873, Maurice est clerc de notaire à Valognes. En janvier 1875, il intègre l'étude de Me Délestan Pain à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Ce dernier quitte l'étude en juillet pour céder la place à son confrère. Le 11 juin 1877, Maurice épouse au Mans Marie Collin, fille de Barthélémy Collin, ancien notaire et chevalier de l'ordre royal de Charles III d'Espagne. De cette union, deux filles naissent : Marie-Aymée au Mans le 6 septembre 1878 et Marie-Josèphe à Saint-Sauveur-le-Vicomte le 31 mai 1881. Dix jours après la naissance de cette dernière, la mère meurt à Saint-Sauveur-le-Vicomte (10 juin 1881). Ne pouvant concilier son travail avec la charge de ses enfants, Maurice cesse son activité pour élever Marie-Aymée et Marie-Josèphe. Il abandonne son étude en avril 1882.
En août 1885, il achète une maison à Barfleur, rue Bellepisse. Après le décès de sa mère en 1896, il vend avec sa sœur Louise, la maison servant d'étude notariale que leur père avait achetée au 7 rue du château à Valognes. C'est au tournant du XXe siècle que Maurice semble commencer la photographie, notamment à Barfleur où il se retire avec sa famille.
Le 21 mai 1901, Marie-Aymée épouse à Valognes Paul Le Mière (1868-1944), inspecteur du chemin de fer Paris-Orléans. Le couple a quatre enfants : Maurice (1902-1986), Jean (1903-1907), Georges (1904-1994) et Jeanne (1910-1998). Le 12 septembre 1905, Marie-Josèphe se marie avec le médecin Charles Le Prieur (1874-1943) à Valognes. Elle donne naissance à deux filles, Anne-Marie (1913-1947) et Marie-Madeleine (1914-1935), avant de décéder le 29 novembre 1914.
Maurice Thion, qui habite principalement à Valognes, décède à Paris le 15 avril 1919.