Rechercher dans les registres matricules

  • Registre Matricule : Le registre matricule du recrutement militaire recense l’ensemble des individus de sexe masculin, appelés sous les drapeaux l’année de leurs vingt ans. Chacun des feuillets qui le constitue est ouvert au moment du recensement puis tenu à jour jusqu’à la date de la libération des obligations militaires. Les informations qui y figurent ne concernent par conséquent qu’une période et qu’un aspect de la vie du conscrit et n’ont pas été actualisées après la clôture du registre (par exemple pour les condamnations amnistiées). À côté du numéro matricule de l’intéressé figurent son état civil, son signalement (description physique) ainsi que des renseignements sur son degré d'instruction, ses domiciles successifs, ses antécédents judiciaires, ses affectations, le résumé de ses services, le détail de ses campagnes et, le cas échéant, la liste de ses blessures et citations. Il convient de noter que ne sont enregistrés que le jeunes gens effectivement recrutés, ceux déclarés aptes au service par le conseil de révision ; les sous-officiers et officiers, dont la carrière militaire est gérée de façon distincte, n’y figurent pas non plus.
  • Répertoire alphabétique : Table alphabétique des registres matricules. Elle comprend tous les jeunes gens qui ont été déclarés aptes et appelés. Le répertoire alphabétique ne contient que des noms et prénoms et renvoie aux volumes de la classe correspondante.
  • Listes matricules : Liste des engagés volontaires non encore inscrits au registre matricule. On retrouve également ces engagés dans les registres matricules correspondant à leur classe.
  • Garde Nationale Mobile : Garde, bourgeoise à l’origine, créée en 1789, étendue en 1806 à tous les Français, réduite par Louis XVIII aux plus imposés, élargie sous Louis-Philippe à tous les citoyens et mise sous les ordres de Lafayette. De fixe elle devient mobile en 1848, ses officiers furent longtemps élus, sauf de 1815 à 1830 et sous Napoléon III. Les gardes nationaux servirent de pompiers de 1831 à 1871.
  • Livrets matricules de marins : Avec la création d'une marine de guerre permanente, sous Louis XIII, se pose le problème du recrutement de matelots suffisants en nombre et qualité. Les services de marins étrangers sont alors loués et on recourt à la "presse", opération qui consiste à boucler un quartier pour enrôler de force les individus qui s'y trouvent. Colbert met fin à ce procédé en mettant en place le système des classes, rebaptisé inscription maritime en 1795. Les gens de mer âgés de 18 à 50 ans doivent obligatoirement être inscrits sur des registres dits matricules au bureau de l'inscription maritime du littoral pour obtenir des bulletins leur permettant de naviguer au commerce. Ces matelots ou officiers-mariniers répartis en trois à cinq classes sont appelés successivement à l'âge de vingt ans à servir sur la flotte royale ou de l'État en fonction des besoins de celle-ci. En échange, ils bénéficient de privilèges tels que les exemptions fiscales, l'assistance médicale gratuite pour eux et leurs familles, les pensions pour les marins invalides et pour les veuves. La loi du 9 juillet 1965 unifie les obligations militaires des français et met fin au régime d'exception des inscrits maritimes. Le terme d'inscription maritime est abandonné en 1967 au profit d'affaires maritimes.

Chaque marin au service reçoit un livret personnel sur lequel sont inscrits divers renseignements concernant :

  • L'état-civil et le signalement du marin : nom, prénom, date et lieu de naissance, filiation, nom du conjoint, nombre d'enfants, âge, taille, description physique avec signes particuliers, domicile, éventuellement date et cause du décès ;
  • La carrière : inscription (lieu, date, numéro), grades au service, fonctions à bord, dates d'embarquement et de débarquement, bâtiments, nature et destination des navigations, durée des sevices, blessures et infirmités, punitions, actions d'état et récompenses honorifiques.

Le littoral est divisé en arrondissement maritimes, eux-mêmes subdivisés en quartiers puis en syndicats regroupant un certain nombre de paroisses ou communes. La France est divisée en cinq arrondissements maritimes : 1er Cherbourg, 2e Brest, 3e Lorient, 4e Rochefort, 5e Toulon.

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