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Notice sur la construction du nouveau phare de Barfleur
Le 01/12/2020 par Marjorie Groult
Le 1er décembre 1880, disparaissait à Digosville Charles-Félix Morice de la Rue, ingénieur des Ponts et Chaussées notamment connu pour avoir conçu le second phare de Gatteville.
Ce dernier, dont la construction débute en 1828 et s’achève en 1835, est alors le plus haut phare français avec ses quelques 74,75 m de hauteur (le premier édifié en 1774 mesurait « seulement » 25 m !), et l’un des monuments français les plus élevés avant la construction de la Tour Eiffel en 1889.
Il reste aujourd’hui encore le 2e plus grand phare de France et d’Europe.
Le chantier est impressionnant : sa tour qui mesure plus de 70 m de haut, est réalisée sans échafaudage, qui selon l’architecte « eût été à lui seul un ouvrage considérable et eût entraîné une grande dépense de temps et d’argent » ! Il est composé de près de 11 000 blocs de granit de la région taillés sur mesure, dans un style néoclassique. Autres particularités, le phare comprend différents éléments rappelant le décompte d’une année : 365 marches, 52 fenêtres et 12 paliers. Il s’allume pour la première fois en 1893.
Plan et élévation de l'ancien et du nouveau phare de Barfleur ; 1 Fi 5/854
Charles-Félix Morice de la Rue a rédigé en 1834 une Notice sur la construction du nouveau phare de Barfleur, dans laquelle il décrit précisément son utilité les moyens et procédés techniques utilisés pour son édification, ainsi que les différents matériaux. Elle comprend également plusieurs planches illustrant le phare et sa construction.
Ce document est présent aux Archives de la Manche et consultable au sein de notre salle de lecture. Pour plus d’informations, c’est par ici !
A lire avant votre prochaine visite au phare !
A noter que les phares de Goury et de Chausey sont également l’œuvre de l’ingénieur. Il a aussi travaillé sur la modernisation des axes routiers dans le Nord-Cotentin, et sur les ports du département, tels que Barfleur, Carentan, Diélette, Granville et Saint-Vaast-la-Hougue.